Mon cinéma est égaré et je chéris profondément les traces disgracieuses de ses tâtonnements.
Il y a ceux qui en parlent et ceux qui le font, 24 images numéro 200
C’est un combat qui ne semble plus avoir d’origine, mais qui s’intensifie peut-être. Des traces me signalent que la lutte est présente depuis des années dans ce chaudron français. À la Cinémathèque française, c’est la rétrospective Jean-Luc Godard. Je vais voir Le rapport Darty (1989) dans lequel cette phrase est matraquée :
Mon cinéma est égaré et je chéris profondément les traces disgracieuses de ses tâtonnements. Il y a ceux qui en parlent et ceux qui le font, 24 images numéro 200
C’est un combat qui ne semble plus avoir d’origine, mais qui s’intensifie peut-être. Des traces me signalent que la lutte est présente depuis des années dans ce chaudron français. À la Cinémathèque française, c’est la rétrospective Jean-Luc Godard. Je vais voir Le rapport Darty (1989) dans lequel cette phrase est matraquée :
Critique de Memory is our Homeland de Jonathan Durand, 24 images
Avant le cinéma, la salle noire et le défilement des images : des documents qu’on annote, des histoires qu’on récolte. Dans ces carnets où l’on ordonne les idées, la réalité historique est déconstruite pour tisser, à partir de ses fragments, les images qui la révèlent.
Sur l’expostition De source Africaine de Martine Chartrand, 24 imagesLe visage masqué, il s’empare du remède au péril de sa vie car Mauvais Sang est une fuite, une course qui refuse de s’immobiliser, on s’y confine pour réfléchir au plus gros casse de l’histoire, et on court sans cesse bien sûr au rythme de David Bowie et les bras écartés sur l’asphalte de l’aéroport où je ne prendrai sûrement pas d’avion cette année.
Immunité collective : le coup de la pomme, Panorama CinémaLes cinémas sont ouverts, je pense une dernière fois : « une barque perdue dans l’épais brouillard d’un lac, où le lendemain semble plus obscur encore que la veille ». Et j’ajoute, peut-être parce qu’il est tard et que souvent la fatigue me rend irrationnellement rempli d’espoir : « une barque où subsiste la lumière d’un écran géant devant des rangées de sièges rouges. »
Immunité collective t. 2 : le Conte d'une lune vague avant l'aurore, Panorama cinéma
La nuit est tombée mais nos téléviseurs et nos ordinateurs apparaissent comme autant d’écrans sur lesquels se reflète une lumière solaire et pouvoir ainsi explorer la programmation du festival m’évoque ces soirées où l’on se perd à observer la Lune sur laquelle persiste l’éclat du jour jusqu’à l’aube.
Couverture du FNC 2020, 24 imagesContrairement à la lumière, la mémoire ne semble pas avoir d’état fixe qui pourrait s’apparenter au blanc et au noir, elle n’est que spectre sans binarité. On serait tenté d’associer l’état 0 à l’oubli, mais ce dernier est toujours partiel, zone de pénombre plus que de noir comme ces paroles qui traversent le film, toujours fragmentées, découpées, incomplètes.
Scintillement d’une mémoire, Hors-Champ
L’idée du film n’a en fait rien d’original et ne surprend aucunement son spectateur mais, dans le quotidien insignifiant de la réalisatrice, une forme d’identification inévitable se produit. Celle-ci se met à danser seule, chante dans sa cuisine silencieuse, regarde par la fenêtre pour fixer un coucher de soleil qui éclaire d’une lumière rougeâtre les centaines d’appartements où se jouent d’autres confinements, d’autres moments de folie et d’autres deuils.
Critique de In my Room de Mati Diop, 24 imagesIl nous rappelle l’importance de l’expérience de la salle, peu importe que celle-ci soit plongée dans l’obscurité et parcourue d’un alignement de fauteuils rouges, qu’elle se déroule sous la lumière d’un lampadaire au milieu du désert où l’on entend au loin un Adhan tonitruant, sur la façade d’un bar investi par quelques cinéastes passionnés ou dans une ruelle de quartier. Cette expérience, nous dit-il, n’est pas une lubie élitiste de cinéphiles fétichistes, mais un espace de rencontre, une évasion salvatrice, le lieu d’un vivre-ensemble qu’il est plus que jamais nécessaire de préserver.
Critique de Talking About Trees de Suhaib Gasmlbari, 24 imagesJe n’ai pris aucune note concernant Vitalina Varela, c’est que l’effort de mémoire est nécessaire pour les films que l’on regarde, mais inutile pour ceux qui nous regardent : ils se sont par eux-mêmes inscrits en nous.
J’ai re-gardé ces films, Hors-champ